Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Atelier : Ecrire et lire à Nizas

Atelier d'écriture et Club de lecture : publication de nos travaux , dialogue avec les lecteurs

Club de lecture du 16 décembre 2015

Club de lecture du 16 décembre 2015

Aujourd'hui n'est pas tout à fait un jour comme les autres. C'est mon anniversaire, et les amies sont toutes arrivées avec une petite douceur, gâteau fait "maison", sucreries, fleurs, marrons glacés, "bulles"... je suis très émue de ces attentions qui me touchent énormément. Et fortes de cette belle amitié, nous ouvrons nos livres !

Et là, bonheur supplémentaire, parmi ceux du jour se révèlent quelques vraies pépites d'or !

Club de lecture du 16 décembre 2015

" Terre Ceinte " de Mohamed Mbougar Sarr (Présence Africaine) nous est présenté par Joëlle

Finaliste pour le Prix des Cinq-Continents de la Francophonie 2015 –

Prix Kourouma du Salon africain du livre de Genève 2015 -

Grand Prix du roman métis 2015 à St Denis-de-la-Réunion

Un livre magnifique, écrit par un jeune sénégalais de 25 ans actuellement étudiant à l'école des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, qui nous fait pénétrer au cœur de l’âme des habitants d’une petite ville sahélienne, sous la coupe de milices islamistes qui font régner le silence et la terreur. Son nom ? Kalep, sorte de contraction entre Kidal au Mali et Alep en Syrie. Il ne s’agit cependant pas d’un roman « à la mode », qui surferait sur la vague de l’« actualité djihadiste ». Non, « Terre ceinte » rejoint l’universel, en posant la question de savoir comment chacun de nous réagirait dans une situation de tyrannie et d’oppression - collaboration, résistance, lâcheté, héroïsme – sans proférer le moindre jugement.

À Kalep, ville du Sumal désormais contrôlée par le pouvoir brutal des islamistes, deux jeunes sont exécutés pour avoir entretenu une relation amoureuse.
Des résistants tentent de s’opposer à ce nouvel ordre du monde en publiant un journal clandestin. Défi lancé au chef de la police islamique dans un climat de tension insoutenable qui met en évidence des contradictions et brouille tous les repères sociaux. Mais la vie, à sa façon mystérieuse, reprend toujours ses droits.
À travers des dialogues étonnamment vibrants, des temps narratifs puissants, la correspondance échangée par les mères des deux victimes, s’élabore une réflexion contemporaine sur une situation de terreur.

L’élément déclencheur qui lui a donné envie d’écrire « Terre ceinte » fut l’exécution d’une jeune fille et d’un jeune homme maliens, mis à mort pour s’être aimés sans être mariés. Même s’il n’a jamais mis les pieds à Bamako ou à Tombouctou, il s’est alors immergé dans cette réalité. « Il était important pour moi de mettre en scène toutes les formes de sentiments qu’on peut ressentir dans un univers assiégé, où règne la peur, décrire l’instinct de survie, de résistance, autant de sentiments qui se mêlent et dont mes personnages sont le reflet »

Extrait :

" Je m’appelle Aïssata et j’étais là. J’aurais aimé que vous soyez là aussi.

Oui, j’aurais aimé. J’aurais été moins seule, moins morte. Nous aurions été peut-être plus fortes à deux. Peut-être même que nous aurions réussi à changer quelque chose.

Je vous ai attendue. Je vous ai espérée.

Quand nous avons été appelés, ma première réaction a été pour vous, je vous cherchais. Pour être certaine que tout était bien vrai. Pour m’assurer que ce n’était pas un cauchemar. Pour voir sur un autre visage la folie qui arrive.

Oui, je voulais un miroir et vous étiez ce miroir-là. Il fallait que vous le soyez. J’avais besoin que quelqu’un le soit. Il me fallait quelqu’un qui avec son visage m’interpelle pour me dire qu’il comprenait vraiment ce qui était en train de se passer. Plus profondément que la raison humaine ne peut comprendre.

Je voulais quelqu’un qui soit capable comme moi de supporter la lucidité et de ne pouvoir s’en détourner. Souffrir à cause de ce qu’on ne comprend pas, c’est facile. On se laisse seulement porter. Mais souffrir parce qu’on comprend, recevoir des réponses, regarder le monde et le connaitre, savoir ce qui se passe voilà la vraie souffrance.

Je vous ai espérée car personne d’autre n’aurait pu sentir ce qu’est la douleur. La vraie douleur. Celle à laquelle on ne peut pas échapper. Celle qu’on ne cache pas, qu’on n’apprivoise pas, qu’on ne diminue pas. Pas celle qu’on ne fait que subir mais la douleur vraie, celle qui grossit à chaque seconde parce qu’on refuse de s’évanouir.

Si vous saviez combien je vous ai espérée. Pourquoi n’êtes-vous pas venue ?

Vous espériez quoi, vous pensiez quoi, que le seul fait de ne pas regarder vous ferait moins de peine ?

Vous pensiez quoi ? Que ne pas voir vous sauverait ? Que reste-t-il à sauver, au point où vous en êtes, au point où nous en sommes toutes les deux ?

Vous avez même peut-être plus souffert que moi.

Je l’espère. L’absence à la souffrance doit toujours se payer.

Je ne sais pas réellement ce qui me pousse à vous écrire... Je vous parle depuis tout à l’heure de nous et de notre douleur, de nous devant la douleur mais je ne suis pas naïve comme ces gens qui croient qu’on peut vaincre la douleur en la partageant. Je ne cherche pas à la vaincre. Je cherche à survivre et la douleur gagne toujours.

Survivre à la douleur n’est pas la vaincre, c’est la reporter seulement. La reporter encore loin devant. On la poursuit. Comme on est triste.

Puis un jour on n’arrive plus à la rattraper. On est mort.

On ne gagne jamais devant nos déchirures, on les abandonne seulement. Malgré nous.

Vous auriez dû venir. Votre fils aussi vous attendait. Je l’ai vu dans ses yeux. Il ne voyait pas son père, il cherchait sa mère. J’ai vu la solitude et la tristesse dans son regard. Je l’ai regardé. Il était beau. Il voulait vous voir. Je n’étais pas sa mère, je n’ai rien pu faire, même si je l’ai regardé avec tout l’amour que j’ai pu, comme j’ai regardé ma fille, mon Aïda chérie. Mais ça n’a rien remplacé, jamais.

Ils étaient beaux ensemble…J’ai pleuré et je me suis traînée dans la boue. Je suis retournée dans la foule en espérant jusqu’au dernier moment que quelque chose les sauverait. Que vous viendriez, que Dieu, Dieu…

Mais rien ne s’est passé. Personne n’est venu. Dieu… J’ai regardé jusqu’au bout. Et jusqu’au bout ils se sont tenus la main."

____________________________________________________________________________

Club de lecture du 16 décembre 2015

Quant à moi, j'ai lu un roman magnifique qui se déroule en Allemagne à partir de 1944, puis aux USA :

UN GOUT DE CANELLE ET D'ESPOIR de Sarah Mc Coy

En 1944, Elsie Schmidt a 16 ans et travaille aux côtés de ses parents dans la boulangerie familiale à Garmisch, petite ville des Alpes bavaroises. Sa soeur Hazel a rejoint un "lebensborn" (centre de création d'enfants aryens parfaits) pour y mettre au monde les enfants de la patrie. Le régime nazi imposait ses lois, la guerre ses restrictions, et Elsie assistait à son premier bal au bras d'un officier SS apprécié de ses parents....
Les Schmidt étaient allemands, ils aimaient leur pays et faisaient confiance au Führer. Bien sûr la guerre mettaient l'Allemagne à feu et à sang, bien sûr les juifs de Garmisch étaient emmenés, leurs bien réquisitionnés mais il y avait tant d'espoir, de joie et d'optimisme pour un avenir meilleur qu'on fermait volontiers les yeux. Pourtant Elsie ne peut s'empêcher de se poser des questions. Les hommes de la Gestapo lui semblent violents et sans scrupules, les lettres de sa sœur prennent une tournure de plus en plus pessimiste et Tobias, l'enfant juif qui a chanté comme un ange au Noël des nazis mérite-t-il le triste sort qu'on lui réserve derrière les barbelés ? Plus que la fierté d'appartenir à la race supérieure, c'est la peur qu'elle ressent au fond de son cœur, mais aussi une envie d'autre chose, loin des souffrances et des lois iniques.

Tobias s'est enfui dans la nuit, lorsque la Gestapo est venue fouiller la maison. Elle ignorera très longtemps ce qu'il est devenu. Mais les armées alliées sont déjà là, et les soldats allemands capitulent et quittent Garmisch.

Autre chose, c'est ce qu'elle découvrira avec l'arrivée des américains, qu'elle seule accueille avec le sourire, lorsqu'ils viennent chercher pain et viennoiseries dans sa boulangerie. Et elle craquera pour un jeune médecin texan qui l'épousera et l'emmènera en Amérique.

60 ans plus tard, pour les besoins d'un article, Reba Adams, journaliste à El Paso, se rend dans la boulangerie allemande que tiennent Elsie Meriwheter et sa fille Jane. Au milieu des brötchen, des schaumküsse et autres lebkuchen, des confidences vont être échangées. Car, même si Reba est réticente, elle comprend vite qu'il va falloir se livrer elle aussi si elle compte obtenir un peu plus que des banalités sur les traditions de Noël en Allemagne.

Malgré elle, la jeune femme ne peut s'empêcher de revenir encore et encore dans cette boutique chaleureuse où elle est accueillie en amie par les odeurs de pain frais et de cannelle et la bonne humeur des propriétaires. Mais comment pourrait-elle raconter une enfance auprès d'un père vétéran du Vietnam traumatisé et d'une mère qui voulait envers et contre tout sauver les apparences ? Comment s'ouvrir aux autres, prendre le risque de les aimer alors qu'elle a vu les ravages de l'amour chez sa mère ? Comment parler de sa relation avec Riki, un homme qui l'aime, qui veut l'épouser et qu'elle fait souffrir par peur de souffrir elle-même ? Au contact d'Elsie, si simple et si douce, Reba se métamorphose tout en découvrant la vie de la vieille dame.

Le respect des lois, Riki en a fait son credo. Et son métier aussi. Il surveille la frontière entre les Etats-Unis, son pays, et le Mexique d'où déferlent des vagues de clandestins prêts à tout pour un morceau du rêve américain. Ses parents aussi ont émigré, mais légalement, après des années de patience pour obtenir un visa et, plus tard encore, une nouvelle nationalité. Alors les lois doivent être les mêmes pour tout le monde et ceux qui l'enfreignent sont renvoyés vers la misère et la violence. Pourtant, petit à petit, ce discours bien intégré se délite. Il y a plus en plus de femmes et d'enfants à tenter la traversée de la frontière. Méritent-ils le traitement que leur infligent les lois sur l'immigration ? Sont-ils des voyous parce qu'ils aspirent à une vie meilleure ? 


Le tour de force de Sarah Mc Coy est de nous présenter des personnages qui ne sont jamais dans la caricature. L'officier SS n'est pas un monstre sanguinaire et antisémite qui tue sans se poser de questions, les allemands ne sont pas le peuple belliqueux qu'on nous décrit trop souvent. Et même les ''gentils'' n'agissent pas toujours par pure bonté d'âme, poussés plutôt par la force des choses et hésitant sans cesse entre le désir de protéger un inconnu ou sa dénonciation pour protéger sa propre famille. Le système nazi endoctrinait le peuple dès le plus jeune âge et laissait peu d'options à celui qui y était réfractaire. Il fallait beaucoup de courage pour s'opposer à un régime qui tuait ses ennemis à tour de bras.

Le parallèle entre le rôle des nazis et celui du garde-frontière, est inévitable. Peut-on s'abriter derrière un devoir d'obéissance pour se disculper d'accomplir une besogne maudite?

Sur fond de récit historique, à l'aide de nombreux flashs- backs, nous sommes captivés par ces deux histoires entremêlées ....Elles portent une belle leçon d'espoir, de tolérance, de culpabilité et de pardon à la fois, l'acception de soi et des autres. La capacité des hommes à refuser un système qu'ils trouvent injuste, et de chercher à leur manière à changer cela, à vivre malgré la peur en accord avec leurs idées...
Les valeurs de l'affection, de la famille, de l'amitié, de l'entraide sont constamment présentes....
Et l'on salive du début à la fin du récit grâce aux senteurs alléchantes de la cannelle et à l'odeur entêtante du pain et des pâtisseries qui cuisent...
Une histoire remarquable, touchante, prenante, douloureuse mais lumineuse, avec une fin pleine d'espoir.

Club de lecture du 16 décembre 2015

Christiane, elle, est partie pour l'Amérique du Sud avec Luis Sepulveda et son roman :

LE VIEUX QUI LISAIT DES ROMANS D'AMOUR

El Idilio est un petit village aux portes de la forêt amazonienne. Un enfer vert peuplé de chercheurs d'or, d'aventuriers de tout poil en quête d'un Eldorado imaginaire, d'Indiens Jivaros rejetés par leur peuple.

La découverte par les Indiens Shuars d'un cadavre d'homme blond atrocement mutilé met le feu au village. Malgré les accusations hâtives du maire qui désigne les Indiens, Antonio José Bolivar diagnostique dans cette mort non pas la main de l'homme mais la griffe d'un fauve...

Le vieil homme, aguerri aux mystères de la forêt et grand lecteur de romans sentimentaux se voit bientôt contraint de se lancer dans une chasse de tous les dangers...

Roman écologique s'il en est, l'histoire que tisse Luis Sepúlveda se gorge d'une imagination éclatante et recèle cette part de magie issue des contes. Loin de nous donner une définition du paradis, l'Amazonie de l'auteur - qui la connaît bien pour y avoir vécu - est un lieu organique, cruel, dur et hostile. Elle n'en mérite pas moins le respect que l'on donne aux lieux qui rendent notre monde unique et dont l'existence est aujourd'hui en péril.

Pour ce premier roman, Luis Sepúlveda a obtenu le prix Tigre Juan, le prix Relais H du roman d'évasion 92 et le prix France Culture étranger 92.

(source Babelio)

Extrait :

" Antonio José Bolivar ôta son dentier, le rangea dans son mouchoir et sans cesser de maudire le gringo, responsable de la tragédie, le maire, les chercheurs d’or, tous ceux qui souillaient la virginité de son Amazonie, il coupa une grosse branche d’un coup de machette, s’y appuya, et prit la direction d’El Idilio, de sa cabane et de ses romans qui parlaient d’amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarie des hommes."

Après le goût de cannelle, celui des pépins de pomme nous ramène en Allemagne, grâce à Gillette.

Après le goût de cannelle, celui des pépins de pomme nous ramène en Allemagne, grâce à Gillette.

LE GOÛT DES PEPINS DE POMME de Katharina Hagena

A la mort de Bertha, ses trois filles, Inga, Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu'elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l'entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l'histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes.

Le lecteur, en  parcourant toutes les pièces de la maison, remonte dans le temps et partage avec Iris les souvenirs, les odeurs, les sons et les goûts qui lui remontent à la mémoire. Les choses anodines, mais aussi les souvenirs plus gênants: deuils, jalousies, cachotteries, passé très probablement nazi du grand-père, adultère, décès inexplicable. Une vraie tragédie familiale, comme un puzzle reconstitué pièce par pièce, dont certaines manquent encore.

Katharina Hagena nous livre ici un grand roman sur le thème du souvenir,  un essai sur la mémoire, l'oubli et la vérité, mais aussi  un roman du terroir : une vieille demeure, un verger et des plates-bandes nimbés de soleil estival, des pommes qu'on croque ou dont on fait des confitures, du jus ou de la gelée, des vêtements qu'on extirpe de vieilles malles gisant dans la poussière d'un grenier et qu'on enfile en se regardant dans un miroir un peu piqué, le bruissement des feuilles du saule, la rivière où il fait bon se baigner en pleine canicule, une discrétion toute campagnarde qui conduit chacun à respecter la vie de ses voisins tout en guettant le moindre détail de leurs vies quotidiennes …

 Enfin, un roman gai, énigmatique, sensible, tendre, émouvant, sensuel, parfois drôle, nostalgique et un peu douloureux qui se prête à de multiples lectures.

Katharina Hagena est née en 1967,  à Karlsruhe, en Allemagne . Spécialiste de l'oeuvre de Joyce, elle a enseigné la littérature anglaise et allemande au Trinity College à Dublin et à l'université de Hamburg où elle vit toujours.

Dans ce récit, et dans un style très allemand, elle crée une ambiance singulière, bien ficelée, touchante, toute en finesse et attachante. Les descriptions sont détaillées, la plume est délicate. Mais l'auteure fait également sa thérapie : « il y a un sentiment de perte contre lequel j'essaye de lutter en écrivant ; (avec ce livre) j'ai réussi à dépersonnaliser ma mémoire et à faire en sorte que ce roman ait son existence propre, indépendante »

(Source Babelio)

Extrait :

"L'oubli n'était donc lui-même qu'une forme de souvenir. Si l'on n'oubliait rien, on ne pourrait pas non plus se souvenir de quoi que ce soit. Les souvenirs sont des îles qui flottent dans l'océan de l'oubli. Il y a dans cet océan des courants, des remous, des profondeurs insondables. Il en émerge parfois des bancs de sable qui s'agrègent autour des îles; parfois quelque chose disparaît. Le cerveau a ses marées."

 

Enfin, Marie-Claire nous entraîne à New-York avec Guillaume Musso.

Enfin, Marie-Claire nous entraîne à New-York avec Guillaume Musso.

DEMAIN de Guillaume Musso

Elle est son passé... Il est son avenir. 

Emma, une oenologue à forte tendance dépressive, vit à New York. À 32 ans, elle continue à chercher l'homme de sa vie.

Matthew, un professeur de philosophie, veuf et père d'une adorable petite fille de quatre ans et demi qu'il élève seul, habite Boston. 
Ils font connaissance grâce à Internet et, désireux de se rencontrer, se donnent bientôt rendez-vous dans un restaurant de Manhattan. 
Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte de l'établissement, sont conduits à la même table et pourtant... ils ne se croiseront jamais. 

Puis c'est une course effrénée de cinq jours et nuits qui vous ramènent dans la réalité d'un suspense haletant où Emma, aidée de Romuald, va risquer sa vie pour en sauver une autre et jouer leurs destins. 
Jeu de mensonges ? Fantasme de l'un ? Manipulation de l'autre ? Victimes d'une réalité qui les dépasse, Matthew et Emma vont rapidement se rendre compte qu'il ne s'agit pas d'un simple rendez-vous manqué...

On navigue dans l'espace-temps, Si seulement il était possible de changer le cours du destin, si seulement il était possible de revenir en arrière pour modifier le cours de certains événementsComme dans un jeu de piste, Musso lâche ça et là quelques indices tout en préservant un suspense absolu. Son écriture adopte un style résolument cinématographique. Dans ses livres, l'action défile en séquences bien rythmées, comme dans un film. 

Musso, avec un livre qui peut se lire facilement, et rapidement,  montre une nouvelle fois sa capacité à bâtir une intrigue bien ficelée qui, malgré quelques passages un peu trop rocambolesques, ne déçoit pas ses fidèles lecteurs.

 

Et voilà ! On se sépare en se disant que le prochain club de lecture aura lieu l'année prochaine, en 2016.  Alors Bonnes Fêtes à tous !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article